Nous sommes 8 milliards d’habitants sur notre planète, bientôt 10 milliards !
Les questions que soulèvent ces chiffres et par voie de conséquence notre rapport à l’alimentation, et à la souveraineté alimentaire sont multiples.
Et paradoxale…
Selon l’ONU en 2021, 828 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, 2,3 milliards de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire alors que plus de 2 milliards d’individus sont en surpoids.
Nous naviguons entre obésité, sous-nutrition ou mal nutrition.
Et les mutations climatiques viennent compléter un tableau qui nous questionne sur le sens qu’il convient de donner à notre alimentation.
Doit-on continuer à considérer la nourriture comme une simple marchandise ou imaginer celle-ci comme une composante centrale de notre santé, de notre environnement, de notre rapport au vivant et à la culture dans laquelle nous évoluons.
Manger n’est pas une forme de consommation comme une autre, ce que nous mangeons nous construit, et la nourriture ouvre un prisme de réflexion très large, et en particulier celui de notre agriculture, de sa transformation, de sa consommation.
Bien sûr il y a de plus en plus de consommateurs éclairés, responsables, actif, mais il y a aussi de grands questionnements collectifs
Sommes-nous capables ?
- De reconsidérer à nouveau le travail agricole comme une fierté et la marque d’un savoir-faire ?
- D’imaginer des pratiques pérennes plus respectueuses de l’environnement, des animaux et des sols
- De mettre en place des échelles de valeur sur la qualité des produits, leur provenance et sur leur impact social et environnemental
- De former sur la qualité et le juste prix, le bien se nourrir…parce qu’in fine c’est un problème de santé publique
En France, au cœur de ces grandes préoccupations que sont l’environnement, les territoires, le développement durable, l’énergie que retrouvons-nous ?
2 composantes
- La formation professionnelle et l’enseignement agricole, qui est le second système éducatif en France, malheureusement peu connu du grand public et même un comble, des prescripteurs de l’orientation.
Pourtant l’enseignement agricole c’est vraiment une spécificité française avec presque 1 000 établissements de formation générale, d’apprentis et d’enseignement supérieurs.
Pour un accès à près de 200 métiers au contact des autres et de la nature.
- L’agriculture, bien sur, mais aussi l’environnement, la biodiversité,
- La santé humaine et la protection animale et végétale
- La transformation alimentaire et
- L’aménagement et la sauvegarde des milieux naturels et du paysage
Des métiers encore trop peu valorisés par notre système de pensée, qui sont pourtant les métiers de « l’Aventure du vivant ».
et des métiers qui pour une fois intéressent autant les filles que les garçons (44 % pour 56 %) une presque égalité…avec près de 90 % d’insertion professionnelle 3 ans après l’obtention des diplômes
Il est temps de changer de regard sur la formation professionnelle, de modifier nos cadres de pensée et de considérer que l’apprentissage d’un métier est non seulement une arme contre le chômage, mais également le moyen de faire des hommes libres
Cette dernière phrase n’est pas de moi, mais de Thierry Marx, un chef, un homme que nous recevons dans quelques instants et qui est déterminé à faire bouger les lignes.
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