Aujourd'hui, en France, une famille sur quatre est une famille monoparentale. C’est-à-dire, une famille ou un adulte vit avec un ou plusieurs enfants sans partenaire.
Cette proportion a doublé en 30 ans, plaçant la France au-dessus de la moyenne européenne, devant des pays comme l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne.
En moyenne, cette situation familiale dure six ans pour les mères et quatre ans pour les pères.
3 familles monoparentales sur 4 sont issues d'un divorce ou d'une séparation, et
En France, les structures familiales sont désormais diverses.
63, 3 % de familles traditionnelles, composées d'un couple avec des enfants
9 % de familles recomposées, où un couple vit avec au moins un enfant né d'une union précédente
Et 24,7 % de familles monoparentales, soit deux millions de familles et 3,1 millions d'enfants
Cette diversité cache une réalité préoccupante : les familles monoparentales sont particulièrement vulnérables et les mères solos qui représentent 90 % des parents monoparentaux, sont souvent confrontées à des défis socio-économiques importants.
Environ 40 % de leurs enfants sont en situation de pauvreté, soit 2,5 fois plus que ceux vivant dans une famille traditionnelle.
Ils sont également deux fois plus nombreux à ne pratiquer aucune activité extra-scolaire.
Cette précarité économique se traduit aussi par des difficultés d'accès à l'emploi. Plus les mères ont d'enfants, moins elles peuvent travailler, bien que 47 % d'entre elles le souhaitent.
Cette situation est souvent liée à l'absence de solutions de garde d'enfants
Un autre facteur aggravant est le niveau d'études des parents monoparentaux. En 45 % des mères à la tête d'une famille monoparentale ont un niveau de diplôme inférieur au bac, contre 29 % des mères de familles traditionnelles.
In finé, les mères isolées sont exposées à un cumul sous-estimé d'inégalités et de difficultés : niveau de vie inférieur, privations matérielles et sociales, difficultés d'emploi, de logement et de garde d'enfants.
En plus de jongler avec les plannings, elles doivent assumer seules les dépenses quotidiennes telles que la cantine, les titres de transport, les fournitures scolaires, l'habillement, les soins médicaux et les études.
Angle mort des politiques publiques, il devient aujourd’hui impératif de considérer les familles monoparentales comme un modèle familial parmi d'autres.
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